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Salans
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Origine du nom :
Du gothique « SELS », qui veut dire « heureux ».

Illustration de Pierre
Convers
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Blason du Jura |

Blason de Salans
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Dès les premiers siècles, un premier groupement humain
se fixe dans une crique située sur le front gauche du
lit de l'Aar-Doubs. La rivière est le seul moyen de
communication.
Au VIIIe s, les Bourgondes s'établissent dans la plaine.
C'est la première époque :
Grâce aux trois sources (le parterre, le rocher et la
fontenotte), la vie est possible, et le Xe s sera la
période de défrichage, d'où recule de la couverture
végétale, qui entre St Vit et la forêt actuelle, n'était
interrompue que par la vallée de l'Aar-Doubs.
Une clairière groupant les baraques des essarteurs
deviendra « les hauts de Salans ».
En 1150 le nom de SALANS apparaît pour la première fois
dans une charte de l'Abbaye d'Acey.
C'est la seconde époque
En 1348, sous le règne de Philippe VI de Valois, le «
chastel » est Déroché jusqu'au fondement. En 1477, il
est à nouveau rasé par les troupes de Louis XI, l'unité
de la France avait ses exigences...
Au fil des siècles, les paysans construisirent leur
ferme autour du château et de sa chapelle. Les Villages
s'agrandissent, la jonction du bâti se fait
progressivement, les communications se dessinent pour
commercer avec les villages voisins. L'équidistance des
villages est d'environ trois kilomètres, ce qui
représente un aller et retour par demi-journée. C'est la
troisième époque
Bénédiction d'une vigne

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La vigne cy apres
ditte a été commencée à
Planté l’an mil sept cent dix neuf
L’an mil sept cent vingt quattre le
Vingt huit avril ie soussigné ais creusé La
premiere
Fosse et couché le premier sepe de la vigne de
la
Cure de salans scituée au dessoy territoire dudi
Salans
Laquelle fut en memes tems benite
Par messire Estienne Laine pretre curé de
Dampierre. Le terrain ou est plantée de lasit
Vigne avec la terre labourable qui est au bout
de cette
Du midy provenant de Mademoiselles Jannet de
besançon
Qui l’ont donné pour fond de la fondation
qu’elles ont
Fait en l’église de Salans tout lequel terrain
contient
Environ trois journaux et touche de levant tout
le long
Le territoire de rozet, et les terres et vignes
des Dosnier
De couchant les terres et vignes du seigneur de
Salans
Tout le long du bout de vent, ou ladite piece
doit avoir neuf
Perches de largeur elle touche le chemin tirant
de salans
A Rozet et de bize elle aboutit sur la côte de
salans ai
Elle doit avoir quinze perches de largeur dadit
fondation
Desdites demoiselles Jannet faite par acte reçu
du Sieur
Châlon de Besançon notaire royal le
Agree de l’ordinaire le
………Et consentie de monsieur le Baron de salans
. de la memes année ladite fondation chargée
de dix huit basses messes par chaque année que
se doivent
celebrer par les sieurs curés de salans en
l’église dudit lieu et non
ailleurs pendant qu’elle subsistera quels jours
de l’année ils
voudront en foy et mémoire de tout quoy iais
signé ledit jour
vingt huit avril mil sept cent vingt quattre
Prince pretre curé
a Salans
RP de Salans AD du Jura cote 5 E 309
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Au XVIIIe s, les frères SORIN édifient leurs trois
maisons en continu, ce qui est rare en milieu rural.
Nous pouvons encore admirer cet ensemble qui borde la
rue de Rozet. Le linteau de la porte centrale porte la
date de 1742. L'église actuelle date de 1719.
Les habitations sont des fermes d'ouvriers-paysans, les
forges de Fraisans assurent l'emploi local. En 1842,
c'est la construction de la première école-mairie, qui
devenue trop petite, verra son agrandissement en 1905.
Cette même année, Salans sera électrifié. L'usine du
moulin du pré, alimente les forges de Fraisans et le
village se trouve sur le tracé de la ligne.
C'est à cette époque qu'est réalisée la nouvelle route
de St-Vit. En 1935, deux chantiers importants : les
égouts et le réseau d'eau. Enfin l'eau sur l'évier, mais
tous n'en veulent pas !
En 1945, il faut réparer le pont dont le tonnage sera
déclassé périodiquement en raison de sa vétusté.
En 1965, la commune réalise un lotissement de dix
maisons au lieudit « Sur la croix ». La même année voit
la construction de la station d'épuration.
1980, second lotissement de treize maisons, rue des
cerisiers. Egalement cette même année, la construction
d'un bâtiment préfabriqué, destiné à devenir la salle
des fêtes et annexe de l'école. (Détruite en 2004)
1996, construction de la salle polyvalente de 208
places.
2004, la mairie est installée dans l'ancien
café-restaurant.
2006, L'école qui ne conserve que ses murs, est
complètement rénovée. Egalement la création du
lotissement des mûriers.
Références : Le livre « Evans et Salans » de l'abbé
Gabriel Pelletier, qui m 'avait permis aimablement de le
citer. Pierre Convers.
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